Le collectif Du galo en Bertègn s’est constitué en réaction à la signature de la convention spécifique État-Région sur la période 2022-2027.
Le texte, qui engage un plan de sauvegarde ambitieux pour le breton et le gallo, est cependant marqué par une iniquité de traitement entre les deux langues sur leur visibilité dans l’espace public.
Il est prévu de généraliser la signalétique français/breton dans de nombreux espaces de la vie publique, et notamment sur le réseau routier national dans toute la Haute-Bretagne. Le gallo, lui, n’est mentionné qu’en complément ou à titre expérimental.
Par une tribune signée par plus de 400 signataires, universitaires personnalités, acteurs associatifs, artistes et élu.e.s locaux (parmi lesquels : Philippe Blanchet, Marie Chiff’Mine, Daniel Giraudon, Ronan Le Coadic, Jean-Michel Le Boulanger, Yvon Le Men, Erik Marchand, Mona Ozouf, Charles Quimbert, Gilles Servat, Marthe Vassallo, Henriette Walter, Hamon-Martin Quintet…) et plus de 100 structures associatives (parmi lesquelles : l’Institut Culturel de Bretagne, Dastum, La Granjagoul, Ar Falz / Skol Vreizh…), le collectif demande le respect des droits culturels et linguistiques en Haute-Bretagne, territoire dont la langue historique traditionnelle est le gallo, à travers :
Une prise en compte prioritaire de la territorialité des langues et des droits culturels dans l’élaboration des politiques linguistiques en Bretagne.
La mise en place d’une politique de jalonnement et de signalétique bilingues spécifiques en faveur du gallo en Haute-Bretagne, et donc une adaptation de la mise en œuvre de la convention État-Région sur le sujet de la signalétique avant son application en Haute-Bretagne.
Du galo en Bertègn se veut constructif et demande un dialogue en ce sens avec les élu·e·s concerné·e·s sur le sujet, ainsi qu’une coopération renforcée entre les acteurs du gallo et du breton.
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